En savoir plus sur le saké junmai
Comment est fabriqué le saké junmai ?
Le saké junmai est un saké japonais traditionnel fabriqué uniquement à partir de riz, d’eau, de kōji (un ferment naturel) et parfois de levures sélectionnées. Aucun alcool ajouté n’est autorisé, ce qui garantit un produit pur et fidèle au savoir-faire de la brasserie (shuzo).
Tout commence par le polissage du riz : pour être qualifié de junmai, le grain doit être poli afin d’éliminer au moins 30 % de son enveloppe extérieure. Ce taux peut varier, et certains junmai utilisent des riz très polis, proches du ginjo ou daiginjo, ce qui influe sur la qualité et les arômes.
Le riz est ensuite lavé, trempé, cuit à la vapeur, puis une partie est ensemencée avec du kōji pour transformer l’amidon en sucres fermentescibles. Ce mélange est ensuite mis en cuve avec de l’eau, du riz cuit et des levures. La fermentation multiple parallèle, spécifique au saké, permet d’obtenir un moût riche et complexe.
Après fermentation, le saké est pressé, filtré, parfois pasteurisé (sauf dans le cas des junmai nama), puis mis en bouteille. Certains junmai sont laissés vieillir pour devenir des koshu, ou mis en bouteille sans dilution, appelés genshu, offrant plus d’alcool et d’intensité.
Le résultat : un saké souvent plus riche en bouche, aux arômes profonds, avec une acidité marquée, idéal pour accompagner des plats aux saveurs complexes. Chaque région, chaque préfecture, chaque variété de riz (comme le Omachi ou le Yamada Nishiki) donne un caractère unique au produit final.
Junmai, ginjo, daiginjo : que faut-il vraiment regarder sur une étiquette ?
Lorsqu’on choisit un saké japonais, il est essentiel de bien lire l’étiquette pour comprendre la nature du produit. Les mentions junmai, ginjo ou daiginjo donnent des indications clés sur la composition, la méthode de fabrication et le niveau de qualité du saké.
1. Junmai (純米) signifie que le saké est élaboré uniquement à partir de riz, d’eau et de kōji, sans aucun ajout d’alcool. Ce type de saké offre généralement une saveur riche, une acidité présente et une bouche plus expressive. Il s’adresse à ceux qui recherchent un saké pur, ancré dans la tradition japonaise.
2. Ginjo / Daiginjo indiquent le degré de polissage du riz (seimaibuai) :
- Ginjo : le riz est poli à au moins 60 %. Le saké est plus fruité, avec des arômes floraux délicats.
- Daiginjo : le riz est poli à au moins 50 %, pour une expression encore plus raffinée et légère.
Si l’étiquette indique Junmai Daiginjo, il s’agit d’un saké haut de gamme, sans ajout d’alcool, utilisant du riz très poli pour une grande finesse en bouche.
3. Origine et brasserie (shuzo) : Prêtez attention à la préfecture, à la brasserie et à la variété de riz utilisée (comme le Yamada Nishiki ou l’Omachi, cultivé au Japon). Ces éléments influencent directement la qualité, les notes aromatiques et le style du produit
4. Mentions spéciales à repérer :
- Tokubetsu : indique un caractère "spécial", souvent lié à un riz rare ou un polissage plus poussé.
- Nama : saké non pasteurisé, plus frais et vivant.
- Genshu : saké non dilué, plus puissant en alcool.
- Kimoto / Yamahai : méthodes anciennes de fermentation, donnant des sakés plus complexes et profonds.
- Koshu : saké vieilli, aux notes de fruits secs et d’épices.
En résumé, pour bien choisir un saké dans une liste de produits, il faut lire attentivement l’étiquette : la mention junmai, le type de polissage, la brasserie, la région, et les éventuelles particularités comme nama, genshu ou tokubetsu. Cela vous permettra de sélectionner un saké adapté à vos souhaits, que vous cherchiez un style pétillant, riche ou fruité.
Pourquoi choisir un saké junmai plutôt qu’un autre type de saké ?
Opter pour un saké junmai (純米酒), c’est faire le choix d’un saké japonais pur, élaboré sans ajout d’alcool distillé. Ce type de saké ne contient que trois ingrédients : du riz, de l’eau et du kōji (un ferment naturel). Ce minimalisme volontaire offre une expression plus authentique du terroir et du savoir-faire de la brasserie (shuzo).
Les junmai sakés sont souvent reconnus pour leur bouche riche, leur saveur profonde et leur acidité bien structurée, idéale pour accompagner une cuisine variée. Contrairement à des sakés plus légers comme les ginjo ou daiginjo, le junmai privilégie une aromatique plus céréalière ou umami, mettant en avant la variété de riz utilisée (comme le Yamada Nishiki ou l’Omachi) et la région de production.
Choisir un junmai, c’est aussi valoriser des méthodes de brassage traditionnelles, parfois issues de techniques anciennes comme le kimoto ou le yamahai, qui donnent naissance à des sakés plus complexes, avec des notes de fruits mûrs, de noix ou de champignons selon les cas.
Que ce soit en version tokubetsu, genshu, koshu (vintage) ou nama (non pasteurisé), le junmai offre une palette de styles pour tous les goûts, tout en garantissant une grande qualité.
Quelles sont les meilleures régions japonaises pour le saké junmai ?
Le saké junmai est produit dans tout le Japon, mais certaines régions et préfectures sont particulièrement renommées pour la qualité de leur saké, grâce à la pureté de leur eau, la richesse de leur terroir et leur maîtrise du brassage (shuzo).
- Hyogo – C’est la région d’origine du célèbre Yamada Nishiki, considéré comme la meilleure variété de riz à saké. On y trouve des junmai puissants et élégants, souvent utilisés pour les junmai ginjo et daiginjo.
- Niigata – Connue pour ses hivers rigoureux et son eau de fonte de montagne, Niigata produit des sakés junmai secs, fins et d’une grande pureté. Parfait pour ceux qui recherchent un style sobre et équilibré.
- Okayama – Préfecture où pousse le rare riz Omachi, aux grains anciens et riches en saveurs. Les sakés junmai issus d’Omachi offrent une bouche ronde, des arômes complexes et une belle acidité.
- Hiroshima – Grâce à une eau douce et peu minéralisée, Hiroshima produit des sakés au profil souple, aromatique, parfois plus fruités. Idéal pour des junmai ginjo expressifs.
- Akita, Yamagata, Fukushima – Ces régions du nord se distinguent par leurs sakés artisanaux, souvent produits selon des méthodes anciennes comme le kimoto ou yamahai, donnant naissance à des junmai riches, complexes et typés.
- Chaque région propose des styles différents : rond, sec, pétillant, riche, ou même vieilli (koshu). Votre junmai préféré dépendra de vos goûts, mais ces zones sont incontournables pour une liste de sakés d’exception.
Quels sont les accords du saké junmai ?
Le saké junmai, grâce à sa richesse naturelle, sa bouche ample et sa légère acidité, s’accorde à merveille avec de nombreux plats. Sans ajout d’alcool, il préserve des arômes purs de riz et d’umami, ce qui en fait un choix idéal pour des accords gastronomiques variés.
- Cuisine japonaise : il accompagne parfaitement les plats traditionnels comme les poissons grillés, les riz vinaigrés, les plats à base de soja, de miso ou de dashi, ainsi que les tsukemono. Les junmai sont souvent plus adaptés que les sakés plus légers pour les plats cuisinés.
- Cuisine occidentale : grâce à sa rondeur, un junmai peut surprendre agréablement avec des viandes blanches, des plats végétariens riches en goût (champignons, aubergines, fromages), ou même des mets épicés. Un junmai vieilli (koshu) révèle tout son potentiel avec des plats en sauce, ou même au dessert avec du chocolat noir.
- Température de service : un atout du junmai est sa polyvalence. Servi frais, à température ambiante ou chauffé, il révèle différentes facettes, ce qui permet de l’adapter à la saison ou à la texture du plat. Les styles plus puissants comme kimoto, yamahai ou genshu conviendront aux plats riches ou fermentés.